
Réforme de la taxe de mise en circulation en Wallonie
Le 28 mai dernier, le Parlement wallon a définitivement adopté la réforme de la taxe de mise en circulation (TMC). Attendue depuis plusieurs années, cette nouvelle mouture entrera en vigueur le 1er juillet 2025. Objectif affiché : rendre la fiscalité automobile plus équitable et plus écologique. Mais derrière cette intention, la réforme entraînera surtout une hausse significative du coût d’immatriculation pour les véhicules électriques de grand gabarit, souvent utilisés dans les flottes d’entreprise.
Fin du forfait pour les électriques lourds
Jusqu’à présent, l’immatriculation d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion en Wallonie s’accompagnait d’un montant forfaitaire unique : 61,50 euros. À compter du 1er juillet 2025, cette simplicité cède la place à une formule de calcul intégrant trois variables :
- la puissance du moteur,
- la masse maximale autorisée (MMA),
- un coefficient énergétique lié à la motorisation.
Ce changement aura des effets particulièrement marqués sur les véhicules électriques puissants et lourds. Exemple emblématique : la Tesla Model Y, dont la TMC passera de 61,50 euros à 1.168,90 euros. Le BMW iX1, plus léger, verra sa TMC atteindre 327,10 euros. En revanche, les modèles compacts comme la Citroën C3 resteront au plancher fiscal de 50,00 euros. Quant à certains SUV électriques très massifs, la facture pourrait grimper jusqu’à 3.000,00 euros.
Le leasing comme rempart fiscal
Dans ce contexte, les entreprises devront revoir leur stratégie d’acquisition, notamment pour les modèles électriques premium. Une alternative ressort clairement du lot : la location via une société de leasing, avec immatriculation au nom de cette dernière. En effet, les véhicules enregistrés au nom d’une société de leasing ne sont pas concernés par la réforme, et restent donc exonérés de TMC en Wallonie.
Cette exonération reste valable même après le 30 juin 2025, et ce jusqu’à nouvel ordre. De plus, lorsque le siège social de la société de leasing se trouve en Flandre, le véhicule bénéficie également d’une exemption sur la taxe de circulation annuelle.
Conseil d’expert : Pour éviter toute mauvaise surprise liée à l’évolution de la fiscalité régionale, l’immatriculation au nom d’une société de leasing permet soit de lisser les coûts en cas de hausse, soit de conserver une exonération totale sur la TMC et la taxe de circulation.
Quels impacts pour les particuliers ?
La réforme introduit également deux réductions ciblées :
- Dès juillet 2025, les familles nombreuses bénéficieront automatiquement d’une réduction de 250,00 euros sur la TMC d’un véhicule (un seul par ménage), quelle que soit la motorisation.
- Un an plus tard, à partir de juillet 2026, cette même réduction sera étendue aux parents isolés avec au moins un enfant à charge.
Ces deux avantages ne sont pas cumulables et ne permettent pas de descendre en dessous du tarif minimum fixé à 50,00 euros.
La taxe de circulation reste inchangée… pour l’instant
Enfin, notons que la taxe de circulation annuelle n’est pas concernée par cette réforme. Elle reste indexée chaque année au 1er juillet, et continue d’être calculée sur base des chevaux fiscaux. Pour un véhicule électrique, ce montant s’élève aujourd’hui à 100,98 euros.
Une refiscalisation qui pousse à reconsidérer les modèles d’usage
Si l’objectif environnemental est affiché, cette réforme pourrait paradoxalement ralentir l’électrification des flottes, notamment pour les véhicules de direction ou à forte autonomie. Elle met aussi en lumière l’importance d’une approche stratégique du TCO (coût total de possession) dans la gestion de flotte. Leasing, renting, achat direct : chaque option mérite désormais un examen rigoureux, à la lumière des disparités régionales.
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